Attachement désorganisé : quelles conséquences sur le couple ?
En couple, vous êtes toujours trop. Trop instable ou trop calme. Trop jovial(e) ou trop pessimiste. Mais aussi trop dépendant(e) ou trop indépendant(e). Vous alternez constamment d’un extrême à l’autre.
Avec vous, tout est surprenant, excitant, passionné. C’est électrisant. Mais c’est aussi très épuisant. Pour vous, comme pour votre partenaire.
Comment expliquer ce comportement ? En quoi conduit-il à des relations intermittentes ?
Et comment votre partenaire peut-il/elle vous aider à mieux le gérer ?
L’importance du style d’attachement en couple

Le style d’attachement fait référence à la manière dont un individu se lie avec ses proches. Pour comprendre l’attachement, il faut revenir aux premières années de la vie. Le lien que l’enfant forme avec ses premiers soignants jette les bases de sa capacité à se lier à d’autres personnes.
Si ses soignants sont chaleureux, dignes de confiance et attentifs à ses besoins, les relations que l’enfant formera plus tard dans la vie répéteront probablement ce même schéma.
Si, au contraire, ses soignants sont dédaigneux, négligents ou abusifs, il aura des difficultés à avoir des relations saines.
Dans des articles précédents, nous avons déjà expliqué comment l’absence, le rejet ou la négligence des soignants peut constituer la base de l’attachement anxieux et de l’attachement évitant.
Dans cet article, nous examinerons l’attachement insécure désorganisé.
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Qu’est-ce que l’attachement désorganisé ?

Dans cette situation, le premier soignant était à la fois source de réconfort et source de peur. Peut-être parce qu’il ignorait les besoins de l’enfant ou n’y prêtait pas attention. Ou alors parce que son comportement imprévisible, incertain et chaotique était effrayant ou traumatisant. Il est également possible qu’un traumatisme ait fait obstacle au développement d’un attachement sécure (mort, accident, incendie, violence domestique, etc.). Une maladie grave (touchant l’enfant ou le soignant) ou des abus peuvent également provoquer un sentiment d’abandon, une perte de confiance et de la douleur.

C’est pourquoi l’attachement désorganisé est marqué par l’imprévisibilité, la confusion et la désorientation ainsi que l’alternance entre attraction et répulsion.
Causes de l’attachement désorganisé
Avant de penser que nos parents sont responsables de tous nos problèmes, il est important de nuancer notre propos. Par exemple, saviez-vous que tout l’amour et le dévouement du monde ne suffisent pas toujours pour développer un attachement sécure avec l’enfant ?
L’attachement insécure peut avoir plusieurs causes :
- Jeunesse ou manque d’expérience. Le soignant n’a ni les compétences ni le soutien nécessaires pour élever un enfant.
- Dépression du soignant. Celle-ci peut être due à l’isolement, au manque de soutien social, à des problèmes de couple, à des soucis financiers, à un deuil (fausse couche ou mort subite du nourrisson), ou encore à des problèmes hormonaux (dépression postnatale). La dépression empêche le parent d’être présent et attentif à l’enfant.
- Toxicomanie, addiction médicamenteuse ou alcoolisme. La dépendance limite la capacité du soignant à interpréter les besoins physiques et émotionnels de l’enfant et à y répondre de façon adéquate.
- Problèmes psychologiques (trouble anxieux, bipolarité, schizophrénie, TOC…). Certains troubles psychologiques peuvent nuire aux compétences parentales ou à la présence affective des parents.
- Séparation de l’enfant de son premier soignant (maladie, décès, divorce, adoption).
- Changements de gardiens trop fréquents. Par exemple, les nounous ou le personnel de la crèche.
- Trauma de l’attachement non résolu. Le soignant a un comportement anxieux, évitant ou désorganisé qui perturbe l’enfant, dont la principale figure d’attachement est à la fois une source de sécurité et de peur.
- Des expériences traumatisantes. Une maladie grave ou un accident peuvent empêcher ou compliquer le processus d’attachement.
Maltraitance et négligence. Négligence physique, comme une nourriture insuffisance ou inadéquate, un manque de liberté de mouvement ou la négation de la douleur physique. Négligence et abus émotionnels. Par exemple, le soignant accorde peu d’attention à l’enfant et ne fait aucun effort pour comprendre ce qu’il ressent. Ou il a l’habitude de le gronder ou de lui faire des remarques désobligeantes. Violence physique ou sexuelle ou agression dans l’enfance. Par les gardiens ou des inconnus.
- Déménagements ou placements fréquents. Par exemple, des changements d’environnement fréquents pendant les premières années de la vie de l’enfant en raison d’un placement dans un orphelinat, chez une famille d’accueil ou dans un foyer.
Comment reconnaître l’attachement désorganisé en couple ?
Les personnes à l’attachement désorganisé peuvent très bien fonctionner dans tous les domaines de leur vie, mais les relations intimes perturbent complètement leur équilibre. C’est comme si les relations amoureuses faisaient ressortir le meilleur et le pire de leur personnalité. Quelques exemples de traits caractéristiques du style d’attachement désorganisé :
Duplicité

Comportement contradictoire
En couple, votre comportement peut souvent être qualifié de contradictoire. Par exemple, vous rejetez votre partenaire quand vous avez envie d’intimité. Ou alors, vous comblez votre partenaire d’attention et d’amour alors que vous êtes en colère. Vous avez des paroles blessantes pour éloigner votre partenaire, parce qu’il ou elle pourrait vous aider à vous sentir mieux.
Attraction et répulsion

Émotions changeantes
Cette alternance entre attraction et répulsion s’étend aux émotions. Les relations amoureuses vous troublent et vous bouleversent profondément. Vous allez d’un extrême à l’autre. À un moment, vous aimez éperdument votre partenaire et êtes convaincu(e) que vous serez tous les deux heureux à jamais. L’instant suivant, vous détestez votre partenaire et vous voulez mettre les voiles.
Dysrégulation émotionnelle

Comportement tyrannique et intense
Vous dépensez tellement d’énergie à vous battre contre vous-même et vos démons que vous pouvez être difficile à comprendre. Avec votre partenaire, vous pouvez avoir un comportement exigeant, insensible, égoïste, manipulateur et méfiant. Vous en êtes parfois colérique, voire violent(e). Envers votre partenaire ou envers vous-même.
Perméabilité des frontières personnelles

Difficulté à établir des relations de confiance
Vous avez du mal à faire confiance aux autres et à savoir à qui vous pouvez vous fier. C’est à croire que vous recherchez les personnes qui vous veulent du mal. Et vous vous enfuyez dès qu’une personne digne de confiance s’intéresse à vous.
Répétition
Quand on a été victime d’abus pendant l’enfance, on est beaucoup plus susceptible de répéter le même scénario en couple et dans d’autres relations intimes. Les femmes se retrouvent souvent dans le rôle de victimes. Tandis que les hommes reproduisent souvent les abus qu’ils ont vécus.
Trop
Votre partenaire vous trouve toujours un peu « trop » : trop intense, trop sensible, trop colérique, trop enthousiaste, trop inaccessible, trop chaotique. Il ou elle déploie toute son énergie pour vous rassurer. Mais c’est comme essayer de remplir un puits sans fonds. Ce n’est jamais assez.
L’attachement désorganisé peut mener à des relations intermittentes

Si vous regardez d’un peu plus près le scénario ci-dessus, vous reconnaîtrez sûrement plusieurs comportements caractéristiques de l’attachement traumatique : attraction-répulsion, désorientation, confusion et fluctuation entre des émotions et des états extrêmes.
Ce style d’attachement peut causer beaucoup de douleur et de tristesse chez les deux partenaires. Il est important de mettre fin aux schémas négatifs le plus rapidement possible. Il vous sera plus facile d’aider votre partenaire si vous avez un style d’attachement sécure. Et si vous comprenez tous les deux les styles d’attachement et que vous êtes prêts à remédier ensemble, en équipe, aux comportements indésirables.
Bien sûr, toutes les relations intermittentes ne s’expliquent pas par un attachement traumatique. Mais très souvent, un attachement insécure ou une mauvaise combinaison de styles d’attachement contribuent aux problèmes de couple.
Erreurs à ne pas commettre en cas d’attachement désorganisé
N’allez pas dans son sens
« Surtout, gardez votre calme ».
Voyez le comportement extrême ou indésirable de votre partenaire pour ce qu’il est : un besoin constant de réassurance, une alternance entre attraction et répulsion due à l’absence de limite claire entre son moi et les autres. Une trop grande proximité lui semble dangereuse et menaçante. Mais une trop grande distance aussi.
Alors surtout, ne confirmez pas ses préjugés envers lui/elle-même, votre couple ou le monde. Faites votre possible pour contrôler vos émotions. Surtout ne jetez pas d’huile sur le feu.
Évitez de minimiser ses émotions

Si sa réaction semble parfois extrême et disproportionnée par rapport aux événements, sa douleur est bien réelle.
Il ou elle n’a jamais appris à gérer ses émotions. Alors au moindre faux pas, ses vieux démons se réveillent. Car les émotions non résolues fonctionnent de manière associative.
Ne les dénigrez pas. Validez ses émotions. Vous pourrez aborder le problème de façon rationnelle plus tard, toujours très prudemment. Essayez des techniques de résolution de problèmes.
Allez à l’encontre de ses attentes

Votre partenaire cherche seulement la confirmation de certaines croyances concernant sa propre personne (je ne suis pas aimable, je suis à la fois formidable et exécrable), sur les autres (ils finissent toujours par vous abandonner, vous décevoir ou vous blesser), sur les relations (l’amour est source de douleur), et sur le monde (peu fiable, imprévisible).
L’objectif est de répéter les expériences positives pour que votre partenaire réalise que vous êtes convaincu(e) du contraire.
Bonnes pratiques en cas d’attachement désorganisé
Renforcez sa confiance en soi
Vous l’avez probablement déjà remarqué : sous sa carapace, votre partenaire cache une très faible estime de soi. Faire donc de votre mieux pour soutenir votre partenaire afin de renforcer sa confiance en soi. Dites-lui régulièrement ce que vous aimez chez lui ou elle, rappelez-lui ses points forts. Vous pouvez également l’aider à voir les pensées négatives sous un jour plus positif.
Holding

Vous pouvez lui faire des câlins, le/la prendre contre vous ou l’embrasser pour apaiser sa douleur et sa colère. Ou vous pouvez régler les tensions sous la couette.
Vous pouvez même lui offrir cette présence calme et réconfortante par téléphone en parlant sur un ton doux, sincère et approprié.
Renforcement positif

Ces encouragements le/la motiveront à poursuivre ses efforts pour mettre fin aux comportements négatifs.
Posez vos limites
Tout comme un bon parent ou soignant, vous devez établir des limites sûres dans votre relation. Par exemple, l’exclusivité, la fidélité, la priorité au couple… Et cela vaut pour tous les deux.
Si votre partenaire franchit ces limites, discutez-en.
Soignez les traumatismes précoces

Même si ces traumatismes ont eu lieu il y a des années et qu’on préférerait les oublier, elles continuent d’avoir un impact à l’âge adulte. Pour surmonter la douleur, retrouver (ou trouver) son équilibre émotionnel, apprendre à faire confiance aux autres et oser nouer des liens affectifs profonds, votre partenaire peut prendre un certain nombre de mesures.
La psychothérapie peut être d’une grande aide. Mais l’écriture, l’art-thérapie, la foi et les groupes de soutien peuvent également faire avancer votre partenaire.
Amour et soutien inconditionnels

Comme nous l’avons vu, à de tels moments, votre rôle se rapproche davantage de celui d’un parent attentionné. Apportez-lui du soutien, des conseils et surtout, votre présence. Inconditionnellement. Vous l’aiderez ainsi à adopter le même comportement envers lui/elle-même.
Ce n’est qu’en faisant l’expérience d’un amour et d’un soutien inconditionnels que votre partenaire pourra développer sa confiance envers vous et envers les autres.
Montrez l’exemple

N’oubliez jamais pourquoi votre partenaire vous met aussi souvent à l’épreuve. Et que l’attachement traumatique ne pourra évoluer vers un attachement sécure que lorsque votre partenaire sera convaincu(e) que votre relation est sûre et qu’il ou elle peut vous faire confiance à 100 %…
Pour conclure
Les personnes qui, pendant l’enfance, ont eu une relation problématique avec leurs premiers soignants rencontrent souvent des problèmes de couple plus tard dans la vie. Quand on souffre à cause de la personne que l’on aime, on peut développer un style d’attachement désorganisé. Les relations sont alors vécues comme dangereuses, déroutantes et déstabilisantes. C’est pourquoi les personnes traumatisées réagissent de manière assez ambiguë à la proximité affective. Cela se traduit par une alternance entre attirance et répulsion, des comportements contradictoires et extrêmes. Un chaos qui cause souvent beaucoup de souffrance chez les deux partenaires.
Un partenaire à l’attachement sécure peut aider une personne à l’attachement traumatique à travailler sur elle-même, à développer un attachement plus sécure et à construire des relations plus saines.
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Maltraitance et négligence. Négligence physique, comme une nourriture insuffisance ou inadéquate, un manque de liberté de mouvement ou la négation de la douleur physique. Négligence et abus émotionnels. Par exemple, le soignant accorde peu d’attention à l’enfant et ne fait aucun effort pour comprendre ce qu’il ressent. Ou il a l’habitude de le gronder ou de lui faire des remarques désobligeantes. Violence physique ou sexuelle ou agression dans l’enfance. Par les gardiens ou des inconnus.
« Surtout, gardez votre calme ».


